Une ressemblance modale a été perçue à la même époque entre les chants traditionnels les plus authentiques et les plus éloignés des musiques occidentales contemporaines et le chant grégorien. Participant à une fête populaire locale, le maître de choeur avait enregistré un chant qu’il retrouvait, presque note pour note, dans une antienne grégorienne chantée ce jour là, le 25 mars 1965. La musique liturgique de Keur Moussa a été élaborée lentement, à partir d ‘expériences maintes fois renouvelées. Par de-là les divergences d’expression due à la nature des langues et des cultures, la modalité antique crée une sorte de langue universelle qui se prête à la prière. Quant au chant grégorien, conservé chaque jour dans certaines hymnes ou antiennes à Keur Moussa, il a été la clé pour comprendre la richesse modale des mélodies africaines qui ont servi de source à beaucoup de tons psalmiques et d’antiennes. Dans les premières années de la fondation, (1963 – 1965) la communauté chantait les offices en latin. Il fut donc décidé de composer de nouveaux chants en langues du pays précisément le wolof, pour les chrétiens sénégalais qui travaillaient avec les moines et désiraient prier chaque matin. On commença par le chant des psaumes : les tons (plus de 70) sont inspirés de thèmes africains, adaptés à la langue française. La mélodie est accompagnée par la kora. Pour les psaumes qui s’y prêtent le mieux, le chant est rythmé et soutenu par la kora, mais aussi par les tam-tams ou par les percusions sur calebasse. D’autres psaumes sont accompagnés les jours de fête par les balafons. Ces accompagnements variés et créés le plus souvent par les frères sénégalais, donnent de nouvelles expressions au texte biblique, allant de la joie à la gravité selon les cas. Quand une première kora lui fut offerte au début de la fondation du monastère, frère Dominique CATTA ne se doutait pas qu’il allait inventer un mode d’écriture particulier pour cet instrument qu’il essayait de maitriser, en gribouillant sur une seule portée de clé de Sol, un semblant de clé de Fa avec des chiffres arabes pour la main gauche et romains pour la main droite. La première méthode fut écrite en collaboration avec le Père Yves-Marie FRADET de la congrégation du Saint-Esprit, professeur au grand séminaire de Sébikhotane. Celui-ci adapta les accords de guitare pour la kora qui seront utilisés pour la psalmodie et le frère Dominique écrivit les gammes et les mélodies. La première méthode fut écrite en Mai 1967. Vous pouvez visiter notre site internet ci dessous pour tout achat de Kora Vente et Cours de kora Abbaye Keur Moussa
Méthode de Psalmodie Rythmée
C’est à partir de ces expériences que le répertoire musical de Keur Moussa s’est constitué progressivement, au fur et à mesure du développement de la communauté et de ses besoins.
Puis à l’arrivée des premiers jeunes sénégalais, candidats à la vie monastique, (1966) un office fut progressivement élaboré en français sauf les hymnes.
Méthode de Kora
